On avoue ses crimes, on avoue ses péchés, on avoue ses pensées et ses désirs, on avoue son passé et ses rêves, on avoue son enfance ; on avoue ses maladies et ses misères ; on s’emploie avec la plus grande exactitude à dire ce qu’il y a de plus difficile à dire ; on avoue en public et en privé, à ses parents, à ses éducateurs, à son médecin, à ceux qu’on aime ; on se fait à soi-même, dans le plaisir et la peine, des aveux impossibles à tout autre, et dont on fait des livres. On avoue – ou on est forcé d’avouer.
Michel Foucault, histoire de la sexualité

N'avouer jamais - donc - se taire - et fuire l'aveu de soi le biographique en étalage et la bonne consience du pour-bien-faire

3 commentaires:

...ou bien s'avouer en désamorçant toute représentation, tout spectacle de soi , ce serait se dire dans l'immanence des actes et des comportements, se vouer à l'autre tel qu'irreprésentable, tel qu'irrapportable à tout ce qu'il connaît, à ce qu'on sait soi-même, différent à chaque fois, inavouable parce qu'infiniment multiplié, diffracté, débordé soi-même par chacun des mots de l'aveu...

21 octobre 2007 à 14:08  

n'avouer jamais, disperser tout.

21 octobre 2007 à 14:47  

L'enchantement de la métamorphose agit toujours et heureusement sur la toile de l'internet on entend des voix qui ne se taisent pas, qui n'avouent pas mais qui disent AUTRE CHOSE. Et qui se glissent l'air de rien jusqu'aux oreilles des gens fatigués...

20 novembre 2007 à 00:05  

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