Ce qui demeure, ce qui reste – derrière – au fond de tout
Ce que l’on porte – ce qui nous tient – rien d’autre au fond de soi
Ceux que l’on aime ceux qui nous aiment – et les visages – mêmes inconnus – encore obscurs – au fond de nous
Ce qu’on attend – ce qui demeure
Ce qu’on regarde et nous regarde
Ce qui se passe et reste là – à regarder – les yeux posés sur le trottoir – la voix dans une casquette pour des pièces de dix centimes – un carton dans les pieds et une parcelle étroite
Ce qui derrière les vitres, derrière les murs – silhouette familière – semble vivre malgré tout
Ce qui dans ces boutiques se dilue en sourire
Ce qui par ici et par là-haut aurait pu avoir un sens
On évolue parmi les avalanches et tout semble gelé

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