
Oui peut-être cela - enrouler des pelottes, les serrer contre soi et finir en art brut
bien faire partir le blanc
et oui cela penser
Remettre en sillage les mots, leur faire bien prendre l'air, les perdre en d'autres langues - et qu'ils s'essorent un peu - car oui cela penser : en grandes peintures murales armé de son baton et rester hiéroglyphes

Dessiner à grands traits images qu'il faudrait voir ou regretter - les choses muettes qui nous trainent dans les pattes - ne pas oublier les songes parce qu'il n'y en a plus trop
refaire la concave de glaise où l'on habitera, se recréer cela. Rien d'autre parce qu'il faudrait, un jour, certain, un jour oui, y aller. ET FAIRE VRILLER LE MONDE.
On peut prendre le carton et lui rendre sa soif. Lui faire boire les couleurs, les corps en applats fermes.
Parce qu'il faudra un jour, oui certain, un jour penser
dans la langue depuis elle.

Libellés : texte
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"On n'attend jamais personne - songea-t-il de nouveau.
Le monde n'attend rien. Jamais rien."
Julien Gracq, La presqu'île.
Ce soir – encore - galets et plage - pas avancés pour faire venir le soir, la musique et les voix. Ce soir, encore, on fourmille, s'active et s'ébroue dans tous les sens pour que le songe advienne, que prenne la magie un peu fée - en résistance d'abord mais toujours malgré soi. On attend dans le grésillement que revienne le silence de tous ceux réunis - habitués, touristes égarés, consentants ou mal assis - le bruissements parfois des cigales entêtées, des grillons en troupeaux cachés dans l'herbe sèche. On attend que s'élève le son, la note pure des reflets de roche - bois poli des formes et mire à l'ombre des falaises. Et toujours les halos de brun, de rouge qui traversent les replis des pierres.
Ce soir – encore - on gonfle les lunes jusqu'à les faire pleines, l'incandescence des lieux avant que la langue ne trébuche sur les plaques déclives.
Le chant des pierres ce soir - résonance minérale –
Et avant,
Trouver le mouvement du sol, les plis du paysages qui sauront porter les vibrations des bois.
- Attendre encore – pour que la forme prenne.

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la soif de plus en plus forte - insupportable même - émiettant la gorge, la râpant, réduite à rien
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- Gouttes -
ou pas vraiment
et puis rien
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le regard dans l'oeil tirant bien malgré lui
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à la pelle au ciseau
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