Le silence s’est levé depuis la mer. Lourd et épais, noir des brumes salées. On attend entre les pierres qu’il se dissipe. Que la mer reprenne son ressac, remplisse à nouveau les rues de sons, de son murmure familier. Mais rien. Toujours le même silence.

C'est terrifiant l’aphasie de la mer, un océan mutique. On ne s’y attend pas. Et là on est petit. Devant la grande surface immobile et sans bruit. Comme un peu face à Dieu lorsque l’on ne croit pas. On attend que la mer reprenne forme, reprenne mot. Mais rien. Juste le grand vide d’une nuit silencieuse. On est allongée. Guette. Silencieuse aussi le retour de la mer.

0 commentaires:

Article plus récent Article plus ancien Accueil