Chaque être est inséré dans l’ordonnance du monde (l’instinct des animaux, les coutumes des hommes), chacun emploie le temps comme il convient. Moi pas, « mon » temps, d’habitude, est béant, béant en moi comme une blessure. Tantôt ne sachant que faire et tantôt me précipitant, ne sachant où commence, où finit ma besogne, m’agitant fébrile et désordre, à demi distrait. pourtant, je sais m’y prendre ... Mais l’angoisse est latente et s’écoule en forme de fièvre, d’impatience, d’avarice (peur imbécile de perdre mon temps).
George Bataille, « le TRAVAIL, la CHANCE » (écrit du 15 au 19 avril 1943).

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