Le doute c'est écrire


Oui. C'est ça, cette mort de la mouche,
c'est devenu ce déplacement de la littérature.
On écrit sans le savoir.
On écrit à regarder une mouche mourir.



Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine.
Écrire c’est tenter de savoir ce que l’on écrirait si on écrivait – on ne le sait qu’après – avant, c’est la question la plus dangereuse que l’on puisse se poser. Mais c’est la plus courant aussi.L’écrit ça arrive comme le vent, c’est nu, c’est de l’encre, c’est l’écrit, et ça passe comme rien d’autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie.




On peut aussi ne pas écrire, oublier une mouche. seulement la regarder. voir comme à son tour, elle se débatait, d'une façon terrible et comptabilisée dans un ciel inconnu et de rien.

Duras, Ecrire.

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